Belzébar à la Cour des Miracles

Joyeuses retrouvailles Au Bordel liquoré

(Ven 06 Jan 2006)

Belzébar s'était échappé de son bureau de maire et grâce à ses troupes de costauds et expérimentés rameurs, il arriva en seulement quelques heures dans ce lieu où brigands,voleurs et filles de joie se cotoyaient.

Cela lui rappelait sa jeunesse,à l'époque où il n'était pas encore un maire honnête et respectable mais un jeune aventurier rebelle et respecté.
Il vit une enseigne sur laquelle était écris Au Bordel liquoré , et décida d'y entrer.

Il y faisait chaud,le bruit des chansons des ivrognes et des gémissements des vendeuses de plaisir retentissaient dans toute la salle.

Il s'enfila quelques verres,puis vit s'approcher de lui une femme à la poitrine avantageuse et au décolleté plongeant:

-Eh,bien,Belzébar,ton argent et ta soif de pouvoir t'ont tellement monté à la tête que tu ne me reconnais pas ou es-tu simplement devenu aussi froid et rabat-joie qu'un Anglois comme le prétendent certains de tes anciens collègues?...

Belzébar sourit à la femme qui venait de l'accoster, lui fit un baise-main charmeur en imitant les manières des grands seigneurs, et éclata de rire:

-Roxanne!!! Ma mie, c'est un plaisir de vous revoir. Le temps loin de vous me parut bien long .

Roxanne répondit alors en riant:

-Excepté la couleur grisonnante de tes cheveux, tu n'as pas changé, tu es toujours aussi bon menteur que dans le temps .

Belzébar la regarda avec envie et lui dit:

-Je t'offre un verre?

Roxanne répondit alors avec un sourire aguicheur:

-Suis-moi donc, nous avons mieux à faire que de boire après tant d'années de séparation...

Belzébar acquiesca en sentant l'émotion monter en lui, puis il suivit Roxanne en montant les marches des vieux escaliers en bois qui menaient aux chambres du 1er étage...

Belzébar arrivant à un spectacle de combat de femmes dans la boue

(Sam 28 Jan 2006)

Belzébar arriva dans la Cour des Miracles suivi d'un homme qui semblait être un valet.
Des regards malfamés se fixaient sur eux et des ombres filaient entre les ruelles.
Le valet frissonnait mais Belzébar qui avait confié son cheval à un écuyer dans un quartier voisin afin qu'il ne soit pas volé, avançait avec calme et assurance.
Une grande enceinte illuminée de flambeaux étaient bientôt en vu des deux hommes. On pouvait y entendre des cris, des rires et des encouragements qui rappelaient un peu les ferveurs populaires qui faisaient les succès des nombreux rebelles du Royaume.

Lorsque Belzébar et son valet arrivèrent devant l'enceinte qui était surveillée par deux ivrognes édentés, ces derniers leur barrèrent la route:

-Et Damoiseau, tu t'es perdu? t'es pas dans ton château ici, faut payer pour passer.

L'homme qui avait parlé lança un regard complice à l'autre garde et aussitôt ils se jetèrent tous les deux sur l'honorable maire de Canterbury pour lui faire les poches.
Belzébar eut alors le réflexe de sortir violemment de sa belle redingote, un couteau doré avec lequel il entailla sévèrement la joue du plus jeune des gardes qui poussa un effroyable cri de douleur. Le deuxième garde préféra alors reculer de quelques pas, laissant ainsi Belzébar et son valet pénétrer dans la grande arène improvisée qui s'offrait à eux.

Belzébar retira sa redinguote rouge et la confia à son valet:

-Tenez John, j'ai une place dans les premiers rangs, le sang ne se voit pas sur ma redingote mais ce n'est pas le cas pour les tâches de boue.

Le valet était stupéfait des paroles de son maître et inquiet de se retrouver dans cet endroit étrange qui n'existait pas dans son pays natal, et dont la seule règle semblait être la violence.

Belzébar alla s'asseoir au premier rang, là où se trouvaient des personnes bien connues de la Cour des Miracles qu'il salua rapidement d'un signe de tête, puis il dit à l'homme en noir qui se trouvait à côté de lui:

-J'espère que je n'ai rien manqué, j'ai été un peu retardé par les dernières élections ainsi que par mon petit séjour dans les prisons angloises...

Un prince (des voleurs) à la Cour des Miracles
(Mer 14 juin 2006)

Belzébar qui, convié au mariage du Roy de France, auquel il avait plus ou moins assisté, car lassé de l'hypocrisie de la haute noblesse ainsi que de l'ennui et de l'agacement qui en découlaient, profita de son séjour dans la capitale pour aller faire un tour dans la Cour des Miracles qu'il n'avait pas revu depuis plusieurs années.
Cet enfant du pays était devenu fort riche et fort bien vêtu, il abandonna donc sa monture à l'entrée de la Cour des Miracles et vola les vieux habits d'un mendiant qui était ivre-mort, afin d'essayer de passer le plus inaperçu possible dans ce quartier où émergeaient de nouveaux visages pendant que les vieux chefs dont autrefois il était proche croupissaient en prison ou avaient rejoint Le Mâlin dans son Royaume des ombres...

Le Bordel liquoré dans lequel Belzébar avait découvert les plaisirs de la chair, et où il s'était fait plein de bonnes amies, avait été incendié depuis déjà plusieurs mois. Il se dirigea donc vers le Nouveau Bordel liquoré en espérant revoir des visages connus.
Ce ne fut pas le cas, ce bordel comptait parmi ses vendeuses de plaisirs, de jeunes femmes dont la beauté aurait été réelle si elles avaient eu de meilleurs habits.
Belzébar se parlant à lui-même, se dit que ces jeunes filles avaient certes de jolies visages mais qu'elles n'avaient certainement pas l'expérience de leurs aînées.
Il fut toutefois abordé par l'une d'entre elles: une petite rouquine aux yeux noisettes qui le mena jusqu'aux chambres du premier étage. Une fois arrivé dans une chambre rouge, la jeune femme vit que l'hommme qu'ele avait acompagnait portait une épée.
Etant surprise et de nature curieuse, elle ne put s'empêcher de poser une question:

- C'est une épée de noble...Tu l'as volé à qui?

Belzébar, gêné par son nouveau statut qu'il avait acquis presque hônnetement soupira, puis répondit alors avec une pointe de nostalgie et d'agacement:

- Autrefois, les filles ne posaient pas de questions et c'était mieux ainsi...

La jeune femme ignorait tout de la vie de Belzébar, de son passé et de sa fulgurante ascension qui avait rendu vert de jalousie indistinctement beaucoup d'honnêtes politiciens (si il en existe) et de brigands ratés. Elle éclata de rire et commença à l'embrasser sur le torse en pensant que l'homme qui était devant elle, était différent de ses autres clients, seulement par l'aura mystérieuse de puissance et d'ambition qui pouvait émaner de lui.

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